Décembre 2022

Manifestation pour la régularisation des sans-papiers.

Ce dimanche 18 décembre à 11h, à l’occasion de la Journée internationale des migrants, aura lieu une manifestation Porte de La Chapelle pour la régularisation des sans-papiers…  

Des campements démantelés à intervalles réguliers, des opérations de mise à l’abri par l’Etat et les associations… c’est bien à Paris-Nord, à cheval entre les 18ème et 19ème arrondissements, que se profile l’espoir d’une vie meilleure pour des migrants souvent à peine majeurs, avec qui j’ai pu échanger le 17 novembre dernier.

Ce matin-là, de la vitre du métro aérien entre La Chapelle et Barbès, je remarque dans le paysage des camions bleus de CRS stationnés en file le long du boulevard. Plus loin, des personnes attendent de monter dans un bus. 

Un agent de l’Etat m’explique qu’il s’agit d’une opération de mise à l’abri pour les migrants, que ces bus les emmènent en banlieue ou en province, là où des solutions d’hébergement existent. 

A 11h, le dernier bus est affrété. Une trentaine de personnes attendent encore sur le trottoir, mais il n’y en aura pas d’autre ce jour-là.

Par Cel.


Dames du square, dames d’un soir…

Un soir de septembre 2022, arrivant de la rue Léon je pressais le pas en retard pour un rendez-vous rue de la Goutte d’Or. Il devait être pas loin de 22h00 (j’avais mon rendez-vous à 21h30) et pour aller plus vite, je décide de couper par le square Léon, le poumon de la Goutte d’Or et peut-être un des rares endroits où l’on croise toute la faune et la flore du quartier… Or, il s’avère que ce soir-là, tous les lampadaires étaient éteints et le square vide !?..

– Faut pas rester seul dans l’bois ! extrait d’un film belge qui me vient en tête à la vue du square plongé dans la pénombre…

Passé les 10 premiers mètres, mes yeux s’habituant au noir, j’aperçois au loin les chaudes lueurs du bar « La Goutte Rouge » tenu par le poto Fredo, précédées sur la gauche de petites lueurs blanches vives et fixes qui titillèrent mes rétines !?..

Square Léon.

Guidé par leurs scintillement, en me rapprochant, je me rend compte qu’elles proviennent de petites lampes, certaines frontales, maintenues par des individus originaires d’Afrique noire, éclairant avec assiduité les damiers où parties de jeu de dames enflammées se disputent quotidiennement.

Devant cette vision contrastée et pour le moins inédite, je décide de prendre quelques clichés avec mon smartphone histoire d’immortaliser l’instant, en signifiant aux joueurs et l’unique spectateur qui tenait la lampe éclairant les jetons de poker bicolores faisant office de pions, que je ne compte pas cadrer leurs visages.
Ils acquiescent amusés…

Dames du square

Après deux-trois pressions sur l’écran tactile de mon téléphone, j’avertis aux acteurs de ce moment que je compte faire une courte vidéo. (qui sait, servira-t-elle un jour…)
Ils acquiescent une seconde fois, soixante secondes passent…

« Merde ! Mon rendez-vous !!! »

Je remercie mes trois complices et leur envoie mon au-revo…

– HÉ ! Attends, filme ça !!! me lance le joueur en chef des pions verts.

Dames d’un soir

Djo pour l’œil vagabond